La DHT et son rôle dans la perte de cheveux

La DHT est une hormone clé dans la perte de cheveux, notamment chez les hommes. Découvrez son rôle, son impact sur les follicules pileux et les solutions pour la réguler.

Publié le 14 avril 2025
11 minutes de lecture
Auteur : Anthony
DHT et son rôle dans la perte de cheveux

La perte de cheveux, notamment celle liée à la dihydrotestostérone (DHT) et à des conditions comme l'alopécie hormonale, touche de nombreuses personnes, hommes et femmes confondus. La DHT, dérivée de la testostérone, joue un rôle clé dans le développement des caractéristiques masculines, mais elle est aussi une des principales causes de la calvitie androgénétique, affectant près de 50 % des hommes de plus de 50 ans et de nombreuses femmes, surtout après la ménopause.

Ce phénomène génétique entraîne une réduction de la croissance des cheveux et une prolongation de leur phase de repos, ce qui aboutit à des cheveux plus fins et clairsemés. Comprendre l'effet de la DHT sur les cheveux est indispensable pour mettre en place des stratégies efficaces de prévention et de traitement DHT, incluant le blocage de la DHT pour ralentir la chute.

Dans cet article, découvrez la relation entre la DHT et la perte de cheveux, les facteurs aggravants, ainsi que les solutions disponibles telles que le blocage de la DHT pour limiter ce problème, notamment chez les hommes confrontés à une chute de cheveux.

Qu'est-ce que la DHT ?

Définition et rôle biologique

La dihydrotestostérone (DHT) est un dérivé biologiquement actif de la testostérone, appartenant au groupe des stéroïdes anabolisants androgènes endogènes. Elle joue un rôle essentiel dans le développement et le maintien des caractéristiques sexuelles masculines. La DHT intervient dans la croissance et la réparation de la prostate, du pénis, ainsi que dans la production de sébum et la composition des poils corporels et faciaux.

La DHT est plus puissante que la testostérone en tant qu'agoniste du récepteur des androgènes (AR), grâce à une affinité et une durée d'action prolongées. Elle est notamment responsable de la virilisation externe, de la croissance et de la différenciation de la prostate, et joue un rôle clé dans la maturation du pénis et du scrotum pendant la puberté.

La conversion de la testostérone en DHT

La DHT est produite dans l'organisme par l'action de l'enzyme 5α-réductase, qui transforme la testostérone en DHT. Cette conversion se déroule dans divers tissus, tels que la prostate, les vésicules séminales, les follicules pileux, la peau et le foie.

L'enzyme 5α-réductase réduit la double liaison entre les carbones C4 et C5 de la testostérone, permettant ainsi la formation de la DHT. Ce processus est essentiel pour les effets biologiques de la DHT, car il lui confère une capacité accrue à se lier aux récepteurs des androgènes, amplifiant ainsi son impact sur les tissus cibles. Contrairement à la testostérone, la DHT ne peut pas être convertie en estradiol par l'enzyme aromatase, ce qui la rend précieuse pour les études sur les effets spécifiques des androgènes, sans interférence des estrogènes.

Le lien entre la DHT et la perte de cheveux

La miniaturisation des follicules pileux

La DHT joue un rôle clé dans la perte de cheveux en provoquant un phénomène appelé miniaturisation des follicules pileux. Lorsqu'elle se lie aux récepteurs androgènes présents sur ces follicules, elle déclenche une série de réactions qui perturbent le cycle normal de croissance des cheveux. Ce processus réduit la phase anagène, période de croissance active des cheveux, tout en prolongeant les phases catagène (transition) et télogène (repos).

Cette miniaturisation entraîne la production de cheveux de plus en plus fins et courts. Avec le temps, les cheveux épais et pigmentés se transforment en duvet fin et incolore, jusqu'à ce que les follicules deviennent totalement inactifs, laissant uniquement des pores vides sur le cuir chevelu. Ce mécanisme est à l'origine de l'alopécie androgénétique et de la calvitie hormonale, une forme héréditaire de perte de cheveux qui touche de nombreux hommes et femmes.

Les zones typiquement affectées par la DHT

La DHT cible principalement certaines zones spécifiques du cuir chevelu, selon des schémas bien définis. Chez les hommes, la perte de cheveux due à la DHT suit souvent le modèle de l'échelle de Norwood Hamilton.

Ce schéma montre une perte progressive qui débute généralement au niveau de la ligne frontale et des tempes, formant une calvitie caractéristique en forme de "M". Les cheveux situés sur les côtés et à l'arrière de la tête sont généralement résistants à la DHT, ce qui en fait une option idéale pour les greffes capillaires.

Chez les femmes, la perte de cheveux liée à la DHT prend souvent la forme d'un éclaircissement diffus du cuir chevelu, en particulier au sommet du crâne. Bien que cette perte soit moins prononcée que chez les hommes, elle peut néanmoins avoir un impact significatif sur l'estime de soi et la santé capillaire globale. Les déséquilibres hormonaux, comme ceux observés après la ménopause ou en cas de syndrome des ovaires polykystiques, peuvent accentuer la sensibilité des follicules pileux à la DHT chez les femmes.

Facteurs aggravant l'effet de la DHT sur les cheveux

Génétique : l'importance de l'hérédité

La prédisposition génétique joue un rôle dans l'aggravation de l'effet de la DHT sur les cheveux. L'alopécie androgénétique, ou calvitie héréditaire, est souvent transmise via des gènes spécifiques qui déterminent la sensibilité des follicules pileux à la DHT. Ces gènes peuvent être hérités des deux parents, bien que ceux situés sur le chromosome X, comme le gène du récepteur aux androgènes (AR), soient particulièrement déterminants.

Des études ont révélé que certaines variations du gène AR, notamment un nombre réduit de répétitions de l'acide aminé glycine, augmentent le risque de développer une alopécie précoce. La transmission génétique de la calvitie peut provenir aussi bien du côté maternel que paternel. De plus, des marqueurs génétiques situés sur le chromosome 20 peuvent également avoir un rôle significatif.

En clair, si l’un des parents ou grands-parents a souffert de calvitie, il existe une probabilité accrue que les générations suivantes soient également touchées.

Autres facteurs : âge, régime alimentaire et stress

Outre la génétique, plusieurs autres éléments peuvent aggraver l'effet de la DHT sur les cheveux. L'âge est un facteur majeur : avec le temps, les follicules pileux ont tendance à rapetisser, produisant des cheveux plus fins et plus courts, ce qui amplifie l'impact de la DHT.

Le régime alimentaire joue également un rôle essentiel. Une alimentation pauvre en nutriments clés comme le fer, les vitamines B, la biotine et les acides gras oméga-3 peut fragiliser les cheveux et accélérer leur chute. À l'inverse, une alimentation équilibrée, riche en ces nutriments, est indispensable pour préserver la santé capillaire et limiter l'impact de la DHT.

Le stress chronique et les chocs émotionnels sont également des facteurs aggravants notables. Le stress peut déclencher une réponse inflammatoire dans les follicules pileux et perturber le cycle de croissance des cheveux, entraînant une chute accrue. Des techniques de gestion du stress, comme la méditation ou le yoga, peuvent être d'une grande aide pour réduire cet impact.

Enfin, des facteurs environnementaux et hormonaux, tels que les changements de saison, la maternité, les contraceptifs ou encore la ménopause, peuvent également influer sur la santé capillaire. Par exemple, les fluctuations hormonales pendant la ménopause chez les femmes ou la puberté chez les hommes peuvent rendre les follicules pileux plus sensibles à la DHT.

Traitements et solutions contre la perte de cheveux liée à la DHT

Bloqueurs de DHT : médicaments et suppléments

Les traitements médicamenteux contre la perte de cheveux causée par la DHT ciblent principalement la réduction de sa production ou le blocage de ses effets sur les follicules pileux. Les inhibiteurs de la 5-alpha réductase, tels que le finastéride et le dutastéride, sont souvent prescrits. Le finastéride, commercialisé sous la marque Propecia, est particulièrement efficace chez les hommes, réduisant le taux de DHT et favorisant la repousse des cheveux dans la majorité des cas. Ces traitements sont couramment utilisés pour contrer l'alopécie hormonale.

Pour les femmes, la spironolactone, un anti-androgène, peut être utilisée pour lutter contre l'calvitie androgénétique en bloquant les récepteurs androgènes et en réduisant ainsi l'effet de la DHT sur les follicules pileux. En complément des médicaments, certains suppléments naturels peuvent également agir comme bloqueurs de DHT. Parmi eux, le thé vert, riche en épigallocatéchine-3 gallate (EGCG), l'huile de coco, le palmier nain (saw palmetto) et la racine d'ortie sont des exemples de substances naturelles qui peuvent inhiber la conversion de la testostérone en DHT.

Thérapies alternatives et naturelles

En complément des médicaments, diverses thérapies alternatives et naturelles proposent des solutions prometteuses contre la perte de cheveux liée à la DHT. Les injections de plasma riche en plaquettes (PRP) sont une option intéressante, stimulant la croissance des cheveux grâce à des facteurs de croissance.

Cette méthode non invasive utilise le plasma du patient enrichi en plaquettes pour déclencher des processus de réparation et de croissance capillaire. La photobiomodulation par laser de basse énergie (LLLT) est une autre approche non invasive qui stimule la production d'ATP dans les mitochondries, améliore la microcirculation et favorise le métabolisme des follicules pileux, augmentant ainsi la densité et la croissance des cheveux. Cette technique est souvent disponible sous forme de casques ou de bandes capillaires utilisables à domicile.

Le kétoconazole, un ingrédient courant dans les shampooings médicamenteux, s'est également montré efficace pour réduire la chute des cheveux. Il agit en diminuant l'inflammation et en bloquant partiellement l'action de la DHT sur les follicules pileux.

Techniques de prévention et conseils de style de vie

Pour prévenir ou minimiser la perte de cheveux liée à la DHT, plusieurs techniques de prévention et conseils de style de vie peuvent être adoptés. Une alimentation équilibrée, riche en antioxydants, en oméga-3, en zinc et en biotine, est essentielle pour maintenir la santé capillaire. Les aliments comme les poissons, les fruits de mer, les champignons blancs, les légumes verts et les céréales complètes sont particulièrement recommandés.

Le zinc, en particulier, joue un rôle important dans le renouvellement cellulaire et la production de kératine, ce qui peut réduire significativement la chute des cheveux. Une consommation régulière de zinc via l'alimentation ou des suppléments peut être bénéfique.

En outre, la gestion du stress et une routine de soins capillaires adaptée peuvent aider à réduire l'impact de la DHT. Les techniques de gestion du stress, comme la méditation, le yoga et les exercices réguliers, favorisent un équilibre hormonal sain et minimisent les effets négatifs de la DHT sur les cheveux. Enfin, éviter les produits capillaires agressifs et privilégier des shampoings et des conditionneurs doux et nourrissants peut protéger les cheveux et prévenir leur chute.

Une consultation avec un spécialiste capillaire peut également fournir des conseils personnalisés et des traitements adaptés à vos besoins spécifiques.

Effets secondaires et considérations concernant les traitements anti-DHT

Potentiels effets secondaires des traitements médicamenteux

Les traitements anti-DHT, bien que souvent efficaces pour ralentir ou stopper la perte de cheveux, peuvent être associés à plusieurs effets secondaires significatifs. Le finastéride, l'un des médicaments les plus couramment prescrits, peut entraîner divers effets indésirables, notamment des troubles sexuels tels que la diminution de la libido, des troubles de l'érection, et, dans certains cas, une impuissance persistante même après l'arrêt du traitement.

En plus de ces effets sexuels, le finastéride peut également provoquer des problèmes de santé mentale, tels que la dépression, des troubles de la concentration et de la mémoire, ainsi que des sentiments de fatigue. Dans des cas extrêmes, ces effets secondaires ont été liés à des pensées suicidaires et, malheureusement, au suicide.

D'autres médicaments anti-DHT, comme la spironolactone, souvent prescrite aux femmes, peuvent également causer des effets secondaires notables. Parmi ceux-ci figurent le développement excessif des seins (gynécomastie), la diarrhée, les crampes, la somnolence, et des règles irrégulières. Les traitements topiques, tels que le minoxidil, peuvent provoquer des irritations, des démangeaisons du cuir chevelu, des rougeurs, une sécheresse, et parfois une hypertrichose (pousse excessive de poils) sur les zones d'application.

Importance du suivi médical et des bilans réguliers

Étant donné la variété des effets secondaires potentiels, un suivi médical rigoureux est essentiel lors d'un traitement anti-DHT. Avant de commencer, il est impératif de consulter un médecin pour évaluer les risques et les bénéfices du traitement.

Un suivi régulier permet de détecter rapidement les effets indésirables et d'ajuster le traitement si nécessaire. Des bilans sanguins périodiques peuvent être requis pour surveiller les niveaux hormonaux et les paramètres métaboliques, en particulier chez les patients sous traitement à long terme. Cela contribue à prévenir ou à gérer les complications métaboliques et cardiovasculaires associées.

En outre, une communication ouverte avec le médecin est primordiale pour signaler tout symptôme inhabituel ou toute détérioration de la qualité de vie. Les patients doivent être informés des risques potentiels et des signes d'alerte afin de prendre des décisions éclairées sur leur traitement.

Enfin, il est important de noter que les effets secondaires varient en intensité et en fréquence selon les individus. Certaines personnes peuvent être plus sensibles que d'autres. Une approche personnalisée et une surveillance médicale attentive sont donc indispensables pour minimiser les risques tout en optimisant les bénéfices des traitements anti-DHT.

Conclusion

En résumé, la dihydrotestostérone (DHT) joue un rôle central dans la perte de cheveux, notamment dans le cas de l'alopécie androgénétique et de l'alopécie hormonale. Comprendre comment la DHT est produite, son impact sur les follicules pileux et les moyens de la contrôler via des méthodes comme le traitement DHT est essentiel pour mettre en place des stratégies efficaces de traitement et de prévention.

Les traitements médicamenteux, comme le finastéride, les thérapies alternatives telles que les injections de plasma riche en plaquettes (PRP), ainsi que les ajustements du mode de vie, incluant une alimentation équilibrée et une gestion efficace du stress, peuvent significativement ralentir ou stopper la perte de cheveux liée à la DHT. Il est primordial de consulter un spécialiste pour évaluer les solutions les plus adaptées à votre situation et de suivre un suivi médical régulier afin de limiter les éventuels effets secondaires.

Ne tardez pas à agir, car une approche proactive peut véritablement faire la différence pour préserver votre chevelure et améliorer votre bien-être général.

FAQ

Quels sont les principaux effets de la DHT sur les follicules pileux et le cycle capillaire ?

La DHT se lie aux récepteurs androgènes des follicules pileux, provoquant leur miniaturisation et réduisant la phase de croissance (anagène) des cheveux. Cela raccourcit la durée de la phase de croissance et allonge la phase de repos, ce qui entraîne des cheveux plus fins, plus courts et plus clairsemés.

Avec le temps, les follicules affectés peuvent cesser de produire des cheveux, entraînant une perte de cheveux visible et souvent une calvitie prononcée.

Quels traitements médicaux, tels que le finastéride et le minoxidil, sont efficaces pour bloquer la DHT et stimuler la repousse des cheveux ?

Le finastéride et le minoxidil sont deux traitements efficaces qui agissent de manière différente :

  • Le finastéride est un traitement oral qui bloque la production de DHT (dihydrotestostérone), l'hormone responsable de la miniaturisation des follicules pileux et de la perte de cheveux. Il ralentit la chute des cheveux et favorise leur repousse, principalement chez les hommes.
  • Le minoxidil est un traitement topique qui stimule la circulation sanguine autour des follicules pileux, augmentant l’apport de nutriments et d’oxygène. Il prolonge la phase anagène du cycle pilaire, stimulant ainsi la croissance des cheveux. Ce traitement peut être utilisé par les hommes et les femmes.

Comment les compléments alimentaires comme la biotine, le zinc, et les vitamines B peuvent-ils aider à contrer la perte de cheveux due à la DHT ?

Les compléments alimentaires tels que la biotine, le zinc, et les vitamines B jouent un rôle clé dans la lutte contre la perte de cheveux liée à la DHT. Ils renforcent la santé capillaire et régulent les niveaux d'hormones. Par exemple :

  • Le zinc et les vitamines B sont essentiels pour la croissance et le maintien des cheveux.
  • La biotine favorise la régénération capillaire et améliore la qualité des cheveux.
  • Le zinc, en particulier, aide à inhiber la conversion de la testostérone en DHT, réduisant ainsi son impact négatif sur les follicules pileux.

Quels sont les avantages et les inconvénients de la greffe de cheveux, notamment la technique FUE Saphir, pour traiter l'alopécie androgénétique causée par la DHT ?

La technique de greffe de cheveux FUE Saphir présente plusieurs avantages :

  • Absence de cicatrices linéaires visibles grâce à l’extraction des unités folliculaires une par une, ne laissant que des micro-cicatrices pratiquement invisibles.

Cependant, elle comporte aussi des inconvénients :

  • Un coût élevé.
  • Une procédure potentiellement longue et laborieuse.
  • Des limitations liées à la qualité et la densité des cheveux dans la zone donneuse. Les patients ayant des cheveux fins ou frisés peuvent rencontrer des difficultés supplémentaires.

Enfin, des risques et complications possibles incluent :

  • Des douleurs temporaires, des œdèmes, des croûtes, et des démangeaisons.
  • Des risques rares comme des infections, des hématomes, des cicatrices hypertrophiques, et une perte permanente de sensation.

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